Depuis une décennie, Instagram est un espace de partage et de découverte. Mais face à la pression des algorithmes et une réalité parfois faussée, est-il temps de repenser notre utilisation de cette plateforme ? En ce qui me concerne, mon choix est fait.
Image générée par mes soins avec Midjourney et Adobe Firefly.
Cette année, plutôt que mon bilan d’été habituel, je te propose de te focaliser sur une réflexion qui me trotte en tête depuis un bon moment, et que la lecture de cet article à fini d’achever.
Depuis sa création, Instagram s’est imposé comme un espace de partage, de découverte et de connexion. Pour beaucoup, c’était une fenêtre ouverte sur le monde, une plateforme pour partager des instants, des passions voir des opinions. C’est une histoire que l’on retrouve sur de nombreux réseaux sociaux.
Mais voilà, des ombres se dessinent au tableau. Les algorithmes omniprésents, la crainte d’un shitstorm (ce qui m’est déjà arrivé à titre professionnel pour avoir osé dire ce que je pense sur mon blog personnel) et l’obligation de fournir constamment du contenu frais et captivant pèsent sur nous. Instagram, jadis loué pour sa simplicité et son focus sur la photo, est devenu un terrain fertile pour la vanité et la comparaison. Cette course effrénée aux « likes », cette quête de validation, a façonné une réalité altérée où la valeur d’un individu se mesure à ses notifications.
Et puis, il y a cette question épineuse : qui possède vraiment notre contenu ? À chaque post, nous offrons à Instagram le privilège d’utiliser nos créations à sa guise. Pour ceux qui ont investi tant d’efforts dans leur présence en ligne, l’idée de tout perdre en un claquement de doigts est glaçante.
Alors, face à cette réalité changeante, ne serait-il pas temps de revoir notre rapport à Instagram et, plus largement, aux réseaux sociaux ? Les bénéfices surpassent-ils encore les inconvénients ? Ou est-ce le moment de chercher ailleurs, loin des chaînes d’une plateforme, notre épanouissement créatif et notre authenticité ?
Instagram : pont vers les autres ou mur de l’isolement ?
Instagram, à ses débuts, était cette plateforme simple et épurée, dédiée au partage de photos. Au fil du temps, elle s’est transformée, devenant un titan des médias sociaux. Pour nombre de personnes, c’était donc une opportunité de faire des découvertes. Mais, comme toute médaille, Instagram a son revers.
L’impact sur notre santé mentale
Instagram, à l’instar de ses pairs sociaux, nous entraîne dans cette quête effrénée du « like », déclenchant cette bouffée d’endorphines qui, à la longue, devient une addiction. Je te mets au défi de délaisser la plateforme pendant 48 heures (publier est permis, mais pas de consultation). Je parie que tu deviendras rapidement irritable. De surcroît, cette pression de conserver une ligne éditoriale cohérente, de satisfaire les attentes de ses followers, peut s’avérer asphyxiante. Pourtant, ceux qui me suivent le font précisément parce que je ne rentre pas dans les cases et c’est ce qui fait ma force, professionnellement.
Les défis de la création de contenu
Alimenter Instagram en contenu est un marathon. La plateforme prône la régularité, poussant les créateurs à publier sans relâche pour rester dans la course. De surcroît, l’algorithme capricieux d’Instagram peut rendre notre contenu invisible, même à nos abonnés. Et pour couronner le tout, un fait m’a frappé : alors qu’Instagram (et Twitter !) ne m’offre que peu de visibilité professionnelle, le temps consacré à la création est tel que si je m’en détachais, je pourrais me consacrer davantage à YouTube et LinkedIn, bien plus prometteurs pour moi.
Ce temps libéré serait également l’opportunité de renforcer ma présence sur mon blog et d’enrichir ma newsletter, qui, je l’admets, manque jusque là cruellement de régularité alors qu’elle a davantage de valeur.
De plus, la plateforme elle-même peut décider de supprimer des publications sans crier gare. Je suis quelqu’un qui aime s’exprimer librement, et je tiens à pouvoir le faire sans craindre la censure. Qu’il s’agisse de mon côté professionnel ou personnel, je n’ai jamais hésité à dire haut et fort le fond de ma pensée sur mes blogs.
La valeur réelle
Tandis que certains encensent Instagram comme le Saint Graal du marketing et de la promotion, je dois avouer que, depuis un bon moment, je suis de plus en plus sceptique. À mon sens, Instagram, Twitter et Facebook se ressemblent. Certes, ils peuvent être d’excellents outils de veille, mais la conversion de followers en véritables prospects ou en prescripteurs est décevante. Le temps et l’énergie dépensés sur ces plateformes ne sont pas justifiés, en tous cas en ce qui me concerne, surtout quand je compare avec LinkedIn.
Cette observation est personnelle, bien sûr. Je trouve que je m’exprime mieux, que je partage mon expertise de manière plus authentique dans une newsletter, sur LinkedIn ou YouTube, plutôt qu’en tentant tenter de gagner en popularité sur une plateforme qui ne me ressemble pas. Je travaille dans la communication, mais cela ne signifie pas que je dois renoncer à qui je suis.
Conclusion
Instagram est un pont vers ceux partageant nos passions, nos convictions. Mais comme tout, il a ses ombres. S’il reste un outil de veille incontournable pour moi, il a montré ses limites en termes de communication.
La fugacité d’Instagram, où le contenu est éphémère, contraste avec la pérennité d’un blog ou d’une plateforme personnelle. Les articles de blog, à l’inverse des posts Instagram, perdurent et offrent une connexion plus profonde, plus authentique. Certes, l’audience est moindre, mais n’est-ce pas la qualité qui prime sur la quantité ? On pourra toujours me dire qu’il en est de même avec LinkedIn, sauf que ce n’est pas le cas : le retour sur investissement est davantage présent me concernant, même si ce n’est pas idéal. Quitter Instagram pour recentrer la communication de L’Aetherium va améliorer cela.
Et rassure-toi, je ne disparais pas du paysage digital ! Tu peux toujours me retrouver sur LinkedIn et sur YouTube, où je compte parler davantage de l’IA dans la communication.
Je comprends que certains voient encore en Instagram the place to be. Et pour certains, c’est effectivement le cas. Pour ma part, je choisis de m’y attarder à présent uniquement pour la veille, préférant me recentrer sur des canaux que je juge plus authentiques : ce blog et ma newsletter. Et pour ceux qui ne suivent pas le mouvement, eh bien, c’est la vie.
Au final, la décision de s’ancrer ou de s’éloigner d’un réseau social, même professionnellement, est profondément personnelle. Mais n’oublions jamais ceci : notre valeur, même dans le monde professionnel, ne se résume pas à un cumul de like ou de commentaires. Elle réside dans la manière dont nous investissons notre temps et tissons des liens avec ceux qui croisent notre chemin.
