Le couperet de Google est tombé : depuis le 21 Avril, les sites qui ne sont pas optimisés pour les terminaux mobiles sont sanctionnés dans les résultats de recherches. Plutôt qu’une punition, les entreprises devraient y voir une opportunité.
Ce Mardi 21 Avril 2015, Google a mis à jour son algorithme. Ce dernier prend désormais en considération l’aptitude de votre site Internet à s’adapter au mobile. Ainsi, les sites qui ne sont pas « mobile friendly » seront sévèrement déclassés des résultats pour les recherches effectuées via mobile.
« En tant que mobinaute, vous est-il déjà arrivé de cliquer sur une page des résultats de recherche Google et d’être redirigé vers une page où le texte était trop petit, et les liens minuscules ? Et de devoir faire défiler la page horizontalement et zoomer pour voir l’intégralité du contenu ? En général, cela se produit lorsque le site Web n’a pas été optimisé pour s’afficher sur un téléphone mobile » explique Google sur son blog officiel à destination des webmasters. C’est d’ailleurs sur ce même blog que la firme a annoncé ce changement d’envergure il y a deux mois.
Mobile-friendly ou responsive ?
Si l’on peut facilement confondre les deux notions de par le fait qu’elles sont intrinsèquement liées, il faut pouvoir en saisir la nuance. Un site responsive (ou responsive web design dans sa forme longue) est un site Internet qui va s’adapter à tous les terminaux et toutes les résolutions : Écran d’ordinateur fixe, écran d’ordinateur portable, netbook, tablette, smartphone, mobile, et ce quelle qu’en soit la taille. Un site dit « mobile friendly » est un site qui doit avoir l’aptitude de s’adapter plus précisément aux terminaux mobiles (smartphones, tablettes, etc.). En conséquence, un site mobile-friendly a de très fortes chances d’être conçu d’entrée de jeu pour être responsive.
Qu’est-ce que cette mise à jour change au final ?
Plusieurs chiffres importants sont à mettre en parallèle pour mesurer les conséquences de cette décision : 30 % du trafic Internet mondial se fait sur mobile. Par ailleurs, on estime que les sites n’étant pas « mobile friendly » vont perdre en moyenne 10% de leur trafic jusqu’à leur mise à jour. Un dernier chiffre, 64% des sites français ne seraient pas prêts pour le mobile !
Mais pour qu’un site soit déclassé, encore faut-il qu’il soit référencé. Et le référencement passe nécessairement par un site conçu par un professionnel. Ce ne peut être ni réalisé à l’aide de plug-in (n’en déplaise à certains) ni par de simples astuces, et surtout pas avec un site fait soit même. Cela exige une intervention professionnelle, de préférence dès le début de la création du site Internet.
Pourquoi cette mise à jour est-elle une bonne chose ?
Le sujet a fait beaucoup parler sur la toile ces derniers jours. Chaque mise à jour de l’algorithme de Google ressemble à une exécution sur la place publique et celle-ci ne fait pas exception. Mais personnellement, j’y vois l’occasion pour les PME de prendre conscience qu’un site Internet n’est pas un simple accessoire, mais un véritable levier dans le développement de leurs activités respectives. Un site bien référencé passe donc désormais par un webdesign responsive professionnel, et ce dernier à d’autant plus d’intérêt si l’on travaille le référencement. On peut donc espérer que cette nouvelle provoque un déclic auprès des décideurs et pousse ceux-ci à prendre en compte leur communication web dans sa globalité.
C’est bien mignon, mais ça va encore coûter combien ça ?
Si des montants à cinq chiffres peuvent s’entendre sur de très grosses entreprises ou des sites de collectivité nécessitant l’application de normes spécifiques comme le RGAA, il en est autrement pour les PME. Inutile alors de signer des contrats de votre sang ad vitam aeternam sur plusieurs années à des professionnels douteux. Pour un site vitrine tournant sous WordPress par exemple, prévoyez une fourchette de 1500 € HT à 2500 € HT. Comptez facilement jusqu’au double pour un site de e-commerce. On est donc loin des chiffres exorbitants annoncés par Les Échos ou L’Obs.
Rappelons qu’en 2013, 81% des entreprises en faillite n’étaient pas sur Internet. Si on anticipe les mises à jour à venir, il y a fort à parier que d’ici quelque temps les entreprises ne s’occupant pas de leur référencement seront à (dé)loger à la même enseigne. Bref, il faut voir le sujet comme un investissement aussi incontournable que véritablement bon pour votre business. Profitez de l’occasion pour tirer votre épingle du jeu !
Voici un test afin de vérifier la compatibilité de votre site avec les terminaux mobiles. Et pour ceux qui auraient des questions :